Le monument aux morts provisoire de la place de Gaulle à Ajaccio a subi une fois encore les assauts clandestins des contempteurs de la France : le drapeau français en a fait les frais. Disparu !
Il y a presque un an le propos du président de l’assemblée de Corse, nouvellement élu, avait fait sourire : la France est un « un pays ami ». La France avec la même considération, au même titre, au même rang que tous les autres pays de la terre puisque jusqu’à plus ample informé, la Corse ne se connait pas de pays ennemi déclaré. (Le califat de Daech n’est pas un pays). La France, serait peut-être même le pays le moins ami parmi tous puisqu’ ayant colonisé l’île depuis la défaite de Paoli à Ponte Novu. Exit la contribution de la Corse à la Révolution et sa libre adhésion à la nation française ! Alors pourquoi le drapeau français au fronton des bâtiments publics ? Pas plus de drapeau français que de bannière étoilée des USA ou de drapeau italien, cubain ou coréen.
ça aurait comblé les vœux des indépendantistes mais c’était aller trop vite en besogne pour l’opinion, même aux yeux d’une opinion publique pour partie gagnée à l’autonomisme. En témoignent les gerbes déposées lors des cérémonies par le président de l’exécutif, M. Gilles Simeoni. Il ne manque pas de déposer , ou faire déposer, sa gerbe à toutes les cérémonies commémoratives ; une gerbe qui ne porte pas de ruban tricolore mais un ruban blanc orné à chacune de ses extrémités des trois couleurs de la France d’une part, et de la tête de maure d’autre part.
D’où le compromis adopté par l’exécutif de la C.T.C. qui sans faire disparaître le drapeau tricolore l’a toutefois détrôné de la place prééminente qui était la sienne au fronton de l’immeuble de la Collectivité Territoriale de Corse. Dorénavant cette place de choix revient au drapeau à tête de maure. Le drapeau français à été ravalé au même rang que celui de l’Europe, Pour certains c’est une tolérance accordée au drapeau tricolore. Et c’est encore trop pour les plus irréductibles : ils ne s’en accommodent pas. Pour ces contempteurs de la France le drapeau tricolore devrait même disparaître des monuments aux morts. Et celui d’Ajaccio a fait les frais de leurs frasques clandestines nocturnes tout récemment. Et ce n’est pas la première fois : déjà lors de l’installation de la nouvelle assemblée de Corse, en décembre dernier, le drapeau tricolore avait été arraché. On ne peut que s’en indigner comme l’a fait la secrétaire de l’ANACR, Jacqueline Wrobleswski. Voir la lettre adressée au député-maire d’Ajaccio.
Autre symbole contesté : la Marseillaise. Rappelons-nous du refus, dans un premier élan, des dirigeants du Sporting de Bastia de jouer l’hymne national à Furiani après les attentats de novembre à Paris. Il s’en est fallu de peu que Furiani soit le seul stade d’Europe où ne retentisse pas la Marseillaise en signe de solidarité avec les victimes. Et ce pour la plus grande joie de Daech le commanditaire des assassinats. L’anti-France est à la manœuvre à coup de symboles.
LA LETTRE ADRESSÉE PAR LA PRÉSIDENTE DE L 'ANACR 2A AU DÉPUTE MAIRE D'AJACCIO Je me permets ce courrier qui je n 'en doute pas retiendra votre attention tant je vous sais attaché à la mémoire de la nation et à celle des Anciens Combattants qui l'ont servie. Au juste, je voudrais vous informer - si d'autres ne l'ont pas fait avant moi - de la disparition du drapeau français qui flottait au monument aux morts provisoire de la place De Gaulle. Et ce n'est pas la première fois. Les adeptes de l'anti-France (french bashing en anglais) s'en réjouiront. En revanche, nous ne pouvons que nous en inquiéter. Et comment ne pas faire le rapprochement de cette haine de la France avec celle que professaient les irrédentistes de l'Entre-deux-guerres, ceux-là mêmes qui ont fini par collaborer avec l'occupant fasciste ? Il existe même un "Cercle Petru Rocca" qui vise à réhabiliter la mémoire d'un des plus compromis d'entre eux, le dirigeant du Partitu Corsu Autonomista (PCA). C'est dire ! Je vous saurai donc gré, Monsieur le Député Maire, de faire en sorte que le drapeau tricolore flotte à nouveau au monument aux morts de la ville (aux côtés de ceux de la Corse, de l'Europe et de la ville), et d'autant plus vite que nous allons commémorer bientôt l'anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918. Soyez assuré, Monsieur le Député Maire, de notre respectueuse considération et de nos sentiments patriotiques. Fait à Ajaccio le 3 novembre 2016 La présidente de l'ANACR 2A Jacqueline Wroblewski.