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Pages d'histoire Le poids de l’occupation italienne

27 novembre 2019

Selon ce qui était convenu, Les « Autorités d’opérations » ne devront pas se ravitailler dans l’île, sauf à titre exceptionnel. La monnaie italienne ne sera pas acceptée ni échangée. Le maintien de la souveraineté française est proclamé dans la circulaire du Préfet aux sous-préfets et aux maires dès le 14 novembre 1943. Ces principes sont régulièrement rappelés aux autorités militaires italiennes et leurs demandes sont d’abord refusées puis finalement acceptées face aux menaces et aux décisions du gouvernement de Vichy.

Comment lutter contre les réquisitions italiennes ? Le sous-préfet de Sartène dénonce les « débordements » italiens : un véritable marché noir de transports entraîne de gros problèmes de ravitaillement et l’abandon des cultures. Les prélèvements de mulets empêchent d’assurer le ravitaillement d’Ajaccio. Les villages sont sacrifiés. La Résistance de l’administration plie face aux exigences du commandement du VIIème corps d’armée italien. La collaboration devient directive.

Comment lutter contre les vols ? Outre la mise en coupe réglée des cultures, l’abattage du bétail, les soldats italiens chassent et les projectiles perdus sifflent parfois aux oreilles des bergers. L’armée italienne prend le fil de fer barbelé qui clôture les vignes et les champs de céréales… Face aux réclamations le Préfet ne peut que protester. La crainte des représailles fait parfois renoncer à toutes demandes d’indemnité. Les pillages des jardins font que les hommes n’ont plus aucun goût à travailler.

A partir de juin 1943 on assiste à une implantation de 14 000 hommes : les prélèvements s’accentuent car cette unité a reçu des instructions pour s’approvisionner elle-même

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