Né(e) à Speloncato (France, Haute-Corse(2B)), le 04 Septembre 1919 – Décédé(e) à Calvi (France, Haute-Corse(2B)), le 16 juin 1997
Dominique André CASANOVA est le fils d’Antoine et de Madeleine née AMBROSINI. Il a 20 ans à la déclaration de guerre en 1939. Et comme il exerce le métier de mécanicien, ajusteur auto et bateau -les bateaux de pêche sont nombreux à Calvi à cette époque- il est mobilisé et affecté au dépôt des blindés à Tulle en Corrèze, il est 2eme canonnier de XII division du GM et du groupe de D.A.T no 22 de l’unité du 271 batterie ;°En mai juin 1940, il combat sur le front.
La capitulation de l’armée française signée, il est maintenu dans l’armée. Mais après l’invasion de la zone dite libre il est démobilisé, le 16 novembre 1942, et rejoint Calvi. Il est sollicité à nouveau pour constituer à Bastia, un « Collectif de défense ». En Corse occupée, il s’engage dans la Résistance avec le Front National qui travaille étroitement avec le réseau Pearl Harbour. Il effectue le repérage des positions militaires ennemies et celui de zones pour les parachutages (« Perdrix », situé près de Calenzana) pour la réception des armes et munitions destinés à la Résistance. Il transmet les informations au groupe de Dominique Spinosi dont il fait partie. Il est présent à la réunion qui se tient à l’hôtel Bonaparte avec Laurent Preziosi et Toussaint Griffi du réseau Pearl Harbour ainsi que Jean Nicoli, François Carli, André Giusti, Dominique Spinosi, et Jean-Baptiste Le Bras. Il y est question de l’évaluation des effectifs de l’ennemi : la divisione Friul et la 225ème divisione costiera, au total quelques cinq cents hommes à Calenzana et Ville di Paraso, dont des Chemises noires. Il y est question aussi des moyens dont dispose l’occupant, de sa contribution à l’organisation de la Résistance en Balagne et de la préparation des réceptions d’armes et munitions qui sont livrées par le sous-marin Casabianca et par les parachutages ; ainsi que pour assurer les liaisons avec les groupes de résistants des villages environnants de Monticello, Aregno, Corbara, Calenzana (environ 300 soldats ennemis), Calvi et Galéria..
Après guerre, il part à Paris avec Félicie, née Poli, son épouse depuis octobre 1944 et sa famille. Il y fera carrière dans l’imprimerie. A la retraite, il retourne vivre à Calenzana. Il décède à Calvi, le 16 juin 1997.
Pascale VARENNES-SPINOSI
Informations et documents recueillis auprès de la famille Casanova
Références. L’ouvrage 1ère mission en corse occupée écrit par Griffi et Preziosi éditions l’Harmattan.