Après la capitulation italienne, le 8 septembre, les Allemands présents en Corse et ceux qui viennent de Sardaigne, pressés de rejoindre le continent italien, transitent principalement par le port de Bastia. Il leur faut impérativement tenir Bastia et ses alentours pour permettre leur évacuation. Du 9 septembre (date du commencement de l’insurrection) au 4 octobre (départ des dernières troupes allemandes), Bastia est le théâtre de durs combats. Le docteur Charles Zuccarelli est présent. Il raconte.
Peu de personnes, y compris les Bastiais eux-mêmes, savent qu’au moment de la Libération de la Corse, Bastia a vécu des heures d’angoisse, et a subi dans ses pierres et dans ses chairs, des destructions importantes. Seuls ceux, qui par devoir devaient y demeurer, sont en mesure de dire et d’en décrire l’horreur tempérée cependant par l’espoir vite acquis, que les Allemands battaient en retraite, et que les Alliés arriveraient immanquablement.
C’est pour que le souvenir ne s’efface pas, que j’ai voulu raconter dans ces quelques lignes, ce que j’ai pu observer pendant cette période douloureuse.
Les quelques photos, que j’ai pu réunir, illustrent assez bien les destructions que subit la ville. Le chanoine Colombani m’a confié les photographies de l’Eglise Notre-Dame de Lourdes, fortement mutilée, tandis que la statue de la Vierge demeurait miraculeusement intacte, au milieu des ruines. Le chanoine Colombani a fait diligence pour la reconstruction de l’Eglise, qui a pu être rapidement rendue au Culte. On y a réalisé une voûte en bois, particulièrement réussie.
Je dois à Monsieur Tennstedt une photo du bombardement aérien américain.
Je dois à Monsieur Bosdure des photos de la gare, du cimetière, de la Chambre de Commerce, toutes ces épreuves en disent plus long que tous les commentaires parlés ou écrits.
Le docteur Peiffer qui a vécu lui aussi, ces événements, a bien voulu me confier le texte de la proclamation effroyable que les Allemands ont affichée dans Bastia. Je les remercie tous, de leur obligeance.
Relatant la réflexion d’une dame de Bastia, j’ai appelé la libération de la ville : « Le Miracle de Notre-Dame de Lavasina ».
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