Né(e) à Sollacaro (France, Corse du Sud(2A)), le 01 Avril 1918 – Décédé(e) à Nice (France, Alpes-Maritimes(06)), le 18 mars 2016
Très jeunes elle prend part aux luttes politiques de son époque : Front populaire, Soutien à l’Espagne républicaine, Résistance. Après guerre, en 1947, la militante de l’ UFF adhère au PCF. Elle restera comme une figure marquante de la lutte féminine en Corse.
Fille d’un propriétaire de petite notabilité villageoise, Marie Francisci, boursière, fut élève de l’école primaire supérieure d’Ajaccio. Elle entra à l’École normale d’institutrices d’Ajaccio en 1935. À partir d’octobre 1938, elle exerça comme institutrice dans diverses communes corses (Serra di Fuimorbo 1938-1939, Ciamannacce 1939-1944, Sollacaro, Alata) avant d’être nommée à l’école annexe d’Ajaccio où elle enseigna jusqu’en 1958. Institutrice à Bastia dans une école primaire, elle fut nommée au cours complémentaire, devint professeur d’enseignement général des collèges et termina sa carrière en 1975 comme directrice-adjointe du collège Giraud.
Sous le Front populaire, Marie Francisci participa aux actions des femmes contre la guerre et à l’aide aux Républicains espagnols. Elle intégra le Front national en 1941 et, deux ans plus tard, créa le comité populaire des femmes à Sollacaro et dans sa région. Militante de l’Union des femmes françaises, elle en devint la secrétaire départementale en 1945 et le resta jusqu’en 1990. À partir de 1948, elle faisait partie du comité national de l’UFF. Elle participa activement à la célébration de la mémoire de Danielle Casanova et à l’érection de son buste. Elle présida les rassemblements lors de l’accueil de Valentina Terechkova, la cosmonaute soviétique, en 1964.
Marie Francisci adhéra au Parti communiste français en 1947. Elle entra au comité de la fédération communiste, et devint membre du bureau fédéral en 1948. Dans les années 1960, elle était aussi membre du bureau ou du comité de la section communiste de Bastia. En 1975, lors de la création des deux fédérations communistes, elle resta membre du bureau de la fédération communiste de Corse du Nord et le demeura jusqu’en 1999.
Marie Francisci fut candidate en huitième position sur la liste communiste aux élections municipales d’Ajaccio en mars 1957. _Marie Francisci épousa en juillet 1953 à Ajaccio Albert Stéfanini, tailleur d’habits, premier secrétaire de la fédération communiste Le couple eut une fille.
Au début des années 1990, Marie Stéfanini fut une des fondatrices du « Manifeste pour la vie » collectif de femmes luttant contre la violence résultant des guerres intestines entre factions nationalistes. Elle militait en 2008 toujours dans l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance.
Hubert Lenziani