Sur la façade du bar-restaurant de la famille Bruschini, à Viggianello, une plaque a été apposée qui rappelle le souvenir de Don Jacques Bruschini, un natif du village, tué lors d’un affrontement avec l’occupant allemand, le 13 août 1944, à Toulon. A Toulon aussi une plaque à la mémoire de Don Jacques Bruschini et de son compagnon d’armes, Albert Sotgiu, mort avec lui, a été apposée sur le lieu de cet affrontement fatal auquel échappa un troisième homme, Théodore Matteï. Dans une biographie consacrée à ce dernier, Antoine Casanova1Périple dans l’oubli. Itinéraire d’un jeune homme devenu résistant. Edilivre déc. 2021 évoque la fin héroïque de ses deux frères d’armes : Bruschini et Sotgiu. Une autre biographie, celle de Bruschini, signée par l’historien Jean-Marie Guillon, dans le Maitron, nous rappelle le passé de cet ouvrier artificier devenu un des chefs de la Résistance toulonnaise, l’auteur, selon J.M. Guillon, de « très nombreuses opérations dans la région toulonnaise, notamment entre juin et août 1944 : « récupérations », exécutions d’agents de la « Gestapo » et de membres du Comité de justice sociale (annexe du Parti populaire français), sauvetage d’un aviateur américain ». Le périple dans l’oubli décrit dans le livre d’Antoine Casanova passe par Viggianello, l’occasion de rappeler que la Résistance corse s’honore de ceux qui sur le continent lui ont fait honneur, loin de leur île natale.