La commémoration de la mort de Fred Scamaroni, le 19 mars, ouvre le cycle annuel des cérémonies du souvenir de la Résistance et de ses martyrs. C’est au monument qui lui est dédié, à Ajaccio, qu’a eu lieu la traditionnelle cérémonie organisée par municipalité, avec le concours de l’ONaCVG et de l’ANACR 2A.. La cérémonie était présidée par Mr Florian, directeur de cabinet, représentant de Mr Amaury de Saint Quentin, préfet de Corse, préfet de la Corse-du-Sud et organisée par municipalité, avec le concours de l’ONaCVG et de l’ANACR 2A.
Le dépôt des gerbes et les hymnes ont été précédés par l’allocution prononcée par Mr Alain Tavera, membre de l’ANACR 2A. L’orateur a rappelé l’itinéraire de la vie du héros en scandant les grands moments de son engagement très précoce dans la Résistance avec le France Libre du général de Gaulle. Un engagement et une mort héroïque qui nous obligent a conclu l’orateur : « Quelle maturité ! Quel courage ! Quel exemple pour nous tous. Merci à toi Fred, pour cette leçon de vie, cette page d’histoire. » Depuis 4 ans nous vivons aux rythmes des pandémies, une guerre sur le sol européen depuis deux ans, des guerres de territoires, le changement climatique provoque des désastres, misère et pauvreté s’abattent sur notre planète ! Allons-nous rester les bras croisés, simples spectateurs de ces évènements tragiques ? »
» La résistance, a poursuivi Alain Tavera, se conjugue au présent ! On a trop souvent tendance à associer ce terme au mot de guerre, mais la résistance doit être notre quotidien, dans chaque instant de notre vie, dans des petites actions anodines, sans même faire des exploits extraordinaires, ni des coups d’éclat. On ne peut rester passifs ! Il nous faut agir, et vite. En pensées mais aussi en paroles et surtout par des actes, afin que ceux qui ont sacrifié leurs vies comme Fred SCAMARONI et tant de millions d’hommes et de femmes n’aient pas honte de nous. Intervenir dans la vie communautaire, être bénévole au sein d’associations, réfléchir… voilà la résistance de notre époque. Cette résistance, à nous de la transmettre autour de nous, de la partager, de l’enseigner, en famille et surtout aux plus jeunes. Enseigner la vigilance, prôner la liberté de conscience et garder l’esprit critique. Il nous faut refuser aussi les injustices partout sur notre planète.
Ce sont les valeurs de la résistance que nous brandissons. Ces valeurs pour lesquelles tant de résistants se sont battus et sont tombés. Celles qui ont inspiré les institutions politiques, économiques et sociales de la France libérée. Ce soir, en pensant à toi, à vous tous, l’armée des ombres, je pense à celles et ceux, qui aujourd’hui encore, luttent et meurent pour la démocratie, la liberté et la paix dans leur pays et dans le monde. Car rien n’est jamais acquis. »