Né(e) à Taglio-Isolaccio (France, Haute-Corse(2B)), le 11 Septembre 1896 – Décédé(e) à Taglio-Isolaccio (France, Haute-Corse(2B)), le 20 mars 1945.
Combattant de la Première guerre mondiale. Il est remobilisé en septembre 1939, mais aussitôt démobilisé. Il participe à la Résistance et aux combats libérateurs à Barchetta, puis jusqu’à Bastia avec troupes françaises.
Né le 11 septembre 1896, il fut en âge d’être appelé à combattre durant les deux guerres mondiales. Membre d’une famille de bergers, il quitte son village pour être incorporé le 15 août 1916 et dirigé vers le 147ème régiment d’infanterie le 20/08/1916. Il arrive en pleine bataille meurtrière de la Somme et dans la bataille de Verdun.
Il passe ensuite au 7ème régiment d’infanterie coloniale le 10/08/1917
Durant la 2ème bataille de la Marne, à partir du 8 août 1918, l’offensive alliée est présente sur tous les fronts. Il participe le 16 août à une initiative réussie de neutralisation d’une mitrailleuse qui arrêtait la progression de sa compagnie. Il est reconnu par ses supérieurs comme un «soldat brave et plein d’entrain».
Il est blessé par éclat d’obus au pied le 1er octobre 1918 à Marvaux dans les Ardennes. Son livret militaire atteste ces différents faits d’arme.
Il est démobilisé le 1er octobre 1919 et retourne dans son village pour exercer le métier de cultivateur mais aussi celui de salarié à la tannerie de Folelli.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est à nouveau appelé sous les drapeaux le 2 septembre 1939 dans le 373ème régiment d’Infanterie. Cependant, père de 5 enfants, il est renvoyé dans son foyer et dégagé de ses obligations militaires le 10 septembre 1939. Il ne subira pas la débâcle.
Le 10 septembre 1943, ayant entendu de son village l’accrochage à Champlan (150 patriotes corses contre les Allemands), il part de Taglio-Isolaccio avec Thomas Cipriani et le jeune Dominace Préziosi (17 ans) pour prêter main forte aux résistants du Front National. A Folelli, ils sont avertis par un adolescent, Vincent Santoni (dont les parents tenaient la station essence), que les Allemands se replient dans leur direction et que leur combat serait inutile. Alors, ils rebroussent chemin.
Ce n’est que partie remise. Ils participent le 13 septembre aux combats de Barchetta, contre les allemands de la 9ème Panzer Division SS qui remontait de Sardaigne. En présence de Thomas Cipriani et d’un officier américain d’origine italienne, il aurait introduit une grenade par la cheminée d’une maison où s’étaient barricadés des Allemands. Il poursuit les combats avec les troupes françaises en remontant jusqu’à Bastia.
Le 1er décembre 1943, soit 2 mois après la libération de la Corse (4 octobre 1943), il est dégagé de ses obligations militaires.
Il décède à Taglio-Isolaccio le 20 mars 1945 à l’âge de 49 ans.
Il était titulaire de nombreuses médailles militaires dont notamment la croix de guerre avec étoile de bronze, la médaille commémorative de la bataille de Verdun (devise : »on ne passe pas »), la médaille des blessés de guerre, la médaille Interalliés, la croix du combattant.