Né(e) à Livia (France, Corse du Sud(2A)), le 09 Septembre 1902 – Décédé(e) à Ajaccio (France, Corse du Sud(2A)), le 24 déc. 1991
A la signature de l’armistice, ce militaire de carrière de 38 ans se trouve en Corse. Il sert, au 173 ème R.I. sous les ordres du Gl Mollard qui n’accepte pas défaite. P. Nicolaï en deviendra l’homme de confiance pour des missions de Résistance dans la région de Levie qui s’inscriront au sein du Front National. Il donnera toute la mesure de ses talents militaires lors des combats de la Libération.
Il est issu d’une famille modeste de paysans ; muletiers et charbonniers à l’occasion. Avec son certificat d’études en poche, il s’engage dans l’armée. A 20 ans, il est incorporé au 11ème bataillon de Chasseurs Alpins, puis dans un Régiment de Tirailleurs Tunisiens à Tunis où il fit un bref séjour avant de revenir en Corse au 373ème R.I. ; à Bonifacio précisément, où il commande une casemate de la ligne Maginot. L’adjudant chef Nicolaï est en poste à Bastia, au 173ème R.I. (B.C.A.) quand la guerre est déclarée. Il est l’homme de confiance du gouverneur militaire de la Corse, le général Mollard, qui le charge début juillet 1942 d’une mission : « …recruter et de grouper autour de lui dans la région de Livia des volontaires en vue de constituer un bataillon dans le Sud de la Corse afin d’agir en cas d’opérations alliées contre les troupes d’occupation. »
Le général Mollard avait déclaré haut et fort que si l’occupant débarquait en Corse, il résisterait. Après le débarquement des troupes d’occupation italiennes, en novembre 1942, le général charge Nicolaï d’une mission qui s’inscrit dorénavant dans le cadre des FFL (Mission Andlauer, puis mission Scamaroni). Nicolaï a aussi la confiance du Front National qui l’a chargé de diriger le Comité cantonal de Livia. Avec son épouse, Françoise ils font partie des équipes de patriotes chargés de récupérer, planquer et distribuer les armes livrées clandestinement par parachutages.
A l’annonce de la capitulation italienne, les patriotes ont reçu l’ordre du Front National d’attaquer les Allemands où qu’ils se trouvent. Le 10 septembre, venant de Quenza où ils avaient leur Q.G. , les Allemands se présentent en convoi à Livia. Ils subissent les attaques des insurgés commandés par le colonel De Peretti. Paul Nicolaï, son adjoint, est blessé par un éclat de grenade à la cuisse et à la main ; il perd deux doigts et il ne doit sa survie qu’à Joseph Delanfranchi, un jeune Résistant de 16 ans ; au moment où deux soldats allemands allaient achever Nicolaï, Joseph Delanfranchi les abattit avant de retirer avec ses dents les éclats qui truffaient le corps de son ami.
Paul Nicolaï refuse de se faire évacuer. Mais le 14 septembre, à la demande du Général Mollard, Nicolaï rejoindra Ajaccio pour faire la liaison avec les premières troupes venues d’Alger. Il sera soigné à l’hôpital militaire de la ville d’une infection généralisée consécutives de ses blessures.
Après la guerre, en août 1946, il part en Allemagne, à Acherm, suivre une école d’officier. En mars 1949, il part au Tokin. il y restera jusuqu’en septembre 1951. Puis, retour en Allemagne avant de repartir en Algérie de 1956 à 1958. Il,achève sa carrière militaire en Allemagne avec le grade commandant.
Général De Gaulle. : "Répondant à l'appel de la France en péril de mort, vous avez rallié les Français Libres. Vous avez été de l'équipe de volontaires des compagnons qui ont maintenu notre pays dans la guerre et dans l'honneur. Vous avez été de ceux qui au premier rang lui avez permis de remporter la victoire. Au moment où le but est atteint, je tiens à vous remercier amicalement, simplement au nom de la France."
Décorations
Officier de la Légion d’honneur (DPLV)
Médaille militaire pour faits de guerre.
Croix de Guerre 39/45, avec palmes et étoile de bronze
Croix de guerre T.O.E.
Croix de la valeur militaire.
Médaille de la Résistance française.
Croix de Combattant.
Croix du combattant Volontaire de la Résistance.
Croix du Combattant volontaire 39/45
Médaille des Français Libres.
Médaille du corps exp. en Extrême Orient.
Médaille commémorative d’A.F.N.
Médaille coloniale.
Médaille des blessés de guerre.
Lien sur Calameo. La biographie de Françoise et Paul Nicolaï
Antoine POLETTI