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Archives : éditoriaux Le rideau est tombé sur les 18èmes R-C-H

15 avril 2019
Les Rencontres-Cinéma-Histoire 2019 ont été marquées par la présence d’une délégation italienne de l’Associazione Nazionale Partigiani d’Italia venue de Sardaigne et emmenée par Antonio Polo. C’était une première et gageons que nos relations se poursuivront, tant il est vrai que si les résistances avaient chacune leurs spécificités tenant à leur propre histoire, elles avaient en commun la défense des droits de l’homme piétinés par le fascisme.

 

Ce fut l’occasion pour la secrétaire de l’ANACR 2A, Andrée Vesperini, de rendre hommage à la Résistance italienne et à ces Italiens fuorusciti.  » De nombreux Italiens, déclara-t-elle lors de la réception des RCH à Ajaccio, se sont opposés à la dictature de Mussolini et ont été contraints de quitter leur pays. La Corse accueillit ces fuorusciti que l’on retrouvera dans la résistance insulaire : parmi les plus connus Robert Lapina et Vanni Lemire morts, un sous les balles italiennes, l’autre sous les balles allemandes. Et il serait injuste de ne pas évoquer la mémoire de l’ouvrier typographe qui a survécu, lui : Robert Pedini. Pedini, après avoir volé le matériel d’imprimerie du consulat d’Italie à Bastia, s’est réfugié dans la grotte de Porri et n’a plus cessé d’imprimer tracts et journaux pour le Front national, de décembre 1942 jusqu’à la libération en octobre 1943.

D’autres fuorusciti de Corse s’enrôlèrent dans l’armée française. Un demi millier, à la déclaration de la guerre, en 1939,  avaient fait la démarche auprès des autorités militaires françaises pour s’engager. Pour d’autres enfin, 27 hommes, la Corse ne fut qu’une escale avant qu’ils rejoignent l’Espagne pour y combattre dans les Brigades internationales ». Andrée Vesperini ne pouvait manquer l’occasion d’évoquer la mémoire de la regrettée Marlène Rasori : « En rendant hommage à ces fuorusciti notre pensée va à notre amie Marlène Rasori, trésorière et cheville ouvrière pendant trente ans de l’ANACR 2A qui nous a quitté il y a bientôt un an. Marlène ne manquait jamais de nous rappeler que son père, Mario Santini, étaient de ces fuorusciti. Elle est restée fidèle à l’idéal de ses parents, se dépensant sans compter pour le rayonnement de notre association. »

« Le cinéma permet […] d’atteindre des zones inaccessibles par l’écrit. […] Le cinéma saisit l’histoire de l’intérieur pour la faire revivre par l’interpénétration des destins individuels et collectifs. Étudier dans les films les évènements historiques, les groupes sociaux en présence et les mentalités collectives ne consiste pas seulement à les reconstituer et à les comprendre, mais aussi à participer à la connaissance du mouvement global d’une société. » Nous avons pu le vérifier une fois encore cette année avec les documentaires, et surtout avec les fictions.

A.P.

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