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Archives : éditoriaux A l’heure des choix, les valeurs de l’A.N.A.C.R.

23 février 2012
L’année 2012 qui s’ouvre va être celle d’un grand débat démocratique comme ceux auquel le peuple français est périodiquement appelé à prendre part, et celle des choix qu’’il devra faire en élisant un Chef de l’Etat et des parlementaires ; choix qui engageront l’avenir de notre pays au moins pour les cinq ans à venir.

 

Naturellement, il n’appartient pas à une Association comme l’ANACR, de par sa nature et ses statuts, de par son caractère nécessairement pluraliste qui lui permet de rassembler sur des idéaux antifascistes communs des femmes et des hommes de gauche, du centre ou de droite, de prendre position en faveur de tel ou tel candidat, ou de tel ou programme proposé par le ou les partis politiques le soutenant. Que ce soit nationalement, lorsqu’il s’agit d’élire le Président de la République ou départementalement, lorsqu’il s’agira d’élire les députés
Pour autant, bien évidemment, l’ANACR ne peut se désintéresser d’un tel débat. En premier lieu, cela va sans dire mais encore mieux en disant à nos concitoyens que les candidats qui sont les héritiers des idéologies que les Résistants combattirent et contribuèrent à vaincre il y a plus de soixante-dix ans ne peuvent être des termes du choix fait par les Français. En 2002, si nous n’avions au premier tour de l’élection présidentielle exprimé de choix entre les différents candidats républicains se situant de la gauche à la droite, nous avons sans hésité appelé à écraser électoralement au second tour le candidat du révisionnisme, du négationnisme et de la xénophobie : Le Pen.
Ce que le peuple français fit alors massivement dans une large unité en se rassemblant sur cet objectif démocratique commun, dont le caractère antifasciste et républicain n’était pas de ce fait sans rappeler celle de la Résistance.
Et puis parce que nous souhaitons que dans ce débat soient prises en compte, dans leur réflexion par les citoyens et dans leurs propositions par ceux qui sollicitent leurs suffrages, des valeurs qui sont celles de la République, celles de la Résistance. Ces valeurs pour lesquelles les Résistants se sont battus et qui ont inspiré les institutions politiques, économiques et sociales de la France libérée, à savoir l’humanisme, la démocratie, la solidarité entre tous, l’intérêt général primant sur les intérêts particuliers, ces valeurs qui sont l’essence même des mesures préconisées par le Programme du Conseil National de la Résistance, pour nombre d’entre elles mises en place à la Libération et qui forment encore aujourd’hui, malgré leurs remises en cause successives depuis plusieurs décennies et qui s’accentuent, le socle de notre protection sociale et de notre pacte républicain.
Rappeler ces valeurs d’abord en les faisant connaître au plus grand nombre, et en premier lieu à tous ceux qui aspirent à diriger notre pays ou à le légiférer, apparaît comme une nécessité alors qu’il connaît une grave crise non seulement économique et sociale, mais aussi politique et morale ; ce que traduit la montée, sous couvert de défense d’une identité nationale prétendument menacée, des idées xénophobes, attentatoires à la dignité humaine, et celles, sécuritaires, qui le sont aux libertés, idées qui dépassent hélas la seule extrême-droite et imprègnent d’autres discours, notamment dans le domaine de l’immigration.
Ces valeurs de la Résistance et de la République qui en sont l’antidote sont un bien précieux à défendre et à transmettre aux jeunes générations, C’est pourquoi l’ANACR demande l’instauration d’une Journée nationale de la Résistance, le 27 mai, date anniversaire de la création du CNR en 1943, pour en faire un moment privilégié de cette transmission. Nous interrogerons les candidats républicains quant à leurs intention concernant cette instauration, en rappelant à ceux déjà présents en 2007 ce que fut alors leur réponse et ce qu’il en devint.

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