Ce lundi 19 mai a été commémoré l’anniversaire de la mort de Danielle Casanova, à Piana dont sa famille est originaire et à Ajaccio où elle est née : à Piana, lors d’une cérémonie organisée par l’Association des amis de Danielle Casanova, à Ajaccio au pied de l’immeuble où elle est née. A Ajaccio, Malika Beaurain, membre du bureau de l’ ANACR 2A a rendu hommage à cette figure emblématique de la Résistance féminine sur laquelle pèse encore trop souvent « Les silences de l’histoire »1Michelle Perrot. Les femmes ou le silence de l’histoire. Ed. Flammarion, Champs histoire. Après avoir rappelé ce que fut son engagement politique avant-guerre et pendant l’Occupation, elle a résumé son martyre dans les prisons françaises et dans le camp d’Auschwitz-Birkenau où elle mourut , vaincue par le typhus le 9 mai 1943, à l’âge de 34 ans. Danielle Casanova, rappelait Malika Beaurain, au nom de toutes les autres : « … ces milliers de femmes qui firent le choix de la Résistance. Discrètes mais intrépides elles ont œuvré dans l’ombre contre l’occupant et contre la servitude au péril de leur vie : Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle Anthonioz-de Gaulle, Bertie Albrecht, Lucie Aubrac, Marie-Claire Scamaroni, Maria de Peretti, Madeleine Pinelli, Renée Pagès-Perini et tant d’autres anonymes. » Et Malika Beaurain de conclure : « Devenue l’une des figures les plus emblématiques de la France républicaine, au-delà des clivages politiques, elle symbolise l’esprit de résistance, l’engagement et la bravoure des femmes. Cet hommage s’adresse à toutes les femmes par le monde, celles qui se battent pour la liberté de leur pays… celles qui luttent pour pouvoir étudier et exister… celles qui espèrent une vie plus juste pour leurs enfants. Danielle CASANOVA reste un modèle qui ne doit jamais être oublié. »