« Que penseraient aujourd’hui ceux qui ont donné leur vie pour la liberté et la démocratie ? » s’interrogeait, un demi-siècle après la libération de la Corse, Arthur Giovoni, le premier responsable du Front National qui lança l’ordre de l’insurrection victorieuse et fut élu député communiste à la Libération. « Personne n’est autorisé à dire ce qu’ils penseraient aujourd’hui, répondait-il. Ce que je crois pouvoir dire sans trahir leur pensée, parce que j’ai connu la plupart d’entre eux, c’est que leur combat était un combat pour que la Corse reste française. Et deuxièmement, leur combat pour la démocratie et la liberté, c’était un combat pour les droits de l’homme, pour la Révolution française à laquelle la Corse a adhéré librement le 30 novembre 1989. Je crois que c’est cela qu’on peut affirmer sans crainte de se tromper, concluait-il ».
A notre tour, interrogeons-nous : « Que penserait Arthur Giovoni de ces gerbes, déposées par le représentant du président de l’exécutif et de l’assemblée de Corse lors des cérémonies commémoratives dédiées aux résistants : le ruban tricolore est remplacé par un ruban blanc avec la tête de maure. Sans crainte de se tromper on peut dire qu’Arthur Giovoni y verrait un reniement.