Né(e) à Olmeta di Tuda (France, Haute-Corse(2B)), le 05 Aout 1927 – Décédé(e) à Murato (France, Haute-Corse(2B)), le 31 mai 2006
L’été 1943, André Giusti * part en Ecosse. Il y fait ses classes avant d’être parachuté en France et en Hollande pour faire du sabotage et préparer l’arrivée des troupes alliées.
Il fait ses études secondaires à Maison-Carrée (15 km d’Alger). Trop jeune (15 ans et ½) pour s’engager dans les paras avec ses camarades, il fait de faux papiers et entre dans l’armée le 9 juin 1943. Il part pour l’Ecosse, fin 1943, pour suivre un entraînement intensif avec un groupe de camarades. A Commery, la préparation comprend des marches forcées la nuit, des simulacres de sauts, des passages dans les eaux glacées. Après cette préparation, il est envoyé à Ringway, près de Manchester à la Training Physical School pour y effectuer ses véritables premiers sauts, faisant ainsi de lui le plus jeune parachutiste de l’armée française.
Fin mai 1944. Il est notamment volontaire avec trois camarades pour une mission secrète proposée par le sous lieutenant Barres (explosifs et préparation intensive). Il saute en parachute en Normandie le 4 juin dans le secteur du pont de Benouville pour saboter des liaisons téléphoniques et des voies de communication afin de préparer le raid des planeurs de la 6ème aéroportée sur ce pont. Ils sont guidés au sol par des FFI. Ils font sauter plusieurs ponts et balisent le terrain d’atterrissage des planeurs avec des pastilles fluorescentes.
Après leur mission accomplie, ils sont récupérés par un sous-marin puis par un bâtiment de guerre qui les ramène à Southampton. Pour préparer leur 2ème mission sur Lyon, ils sont transférés dans un camp au nord de Londres, à Faiforth. Entre Cluny et Chalons le 29 août, il défend avec sang-froid et courage une position pour protéger le repli de ses camarades. Il est cité à ce titre à l’ordre du régiment.
Il est de nouveau parachuté le 7 avril 1945 derrière les lignes ennemies à Assen, en Hollande, il est cité à l’ordre de la brigade. Il a participé à trois embuscades contre les convois ennemis, jetant la confusion et le désordre. Il a contribué à désorganiser leurs transports. Cette action lui vaut également la croix de guerre hollandaise décernée par la reine Juliana. La citation précise qu’il a contribué à la libération des Pays-Bas. Il fut décoré aussi de la médaille commémorative des services volontaires de la France Libre.
André Giusti se retira dans le village de Murato où il décédera en 2006.
* A ne pas confondre avec son homonyme, responsable militaire du Front National
Georges PREZIOSI